Bitcoin, Ethereum, stablecoins : les institutions prennent le contrôle ?

Avertissement : l'information présente dans ce guide ne constitue pas un conseil en investissement. Faites toujours vos propres recherches avant d'investir, et ne mettez pas en jeu une somme d'argent que vous ne pouvez pas vous permettre de perdre.
Pourquoi Nous Faire Confiance
Pourquoi Nous Faire Confiance

Le 16 juin 2025, le paysage crypto a connu un moment important. Rien de spectaculaire à première vue : pas de krach, pas d’euphorie délirante.

Pourtant, un mouvement s’est accéléré en arrière-plan. Plusieurs entreprises publiques ont officialisé leur entrée dans ce que l’on appelle désormais les stratégies “Bitcoin treasury”.

Ce sont d’abord des annonces venues du Canada, du Japon, puis des États-Unis.

À Vancouver, une société technologique cotée, Universal Digital Inc., a dévoilé un plan d’accumulation structuré de Bitcoins, en partenariat avec des acteurs asiatiques.

Tout est écrit : lettres d’intention, protocole clair et ambition de répartir l’achat de BTC entre plusieurs juridictions. Ce qui frappe, ce n’est pas tant le montant engagé que la posture adoptée : plus personne ne parle ici de spéculation.

Il s’agit de gestion d’actifs à long terme. De placement stratégique. D’ajustement aux risques macroéconomiques.

Michael Saylor persiste, change de méthode

Une figure emblématique de l’écosystème crypto depuis l’époque MicroStrategy, Michael Saylor, a signé un retour très remarqué. À travers son entreprise Strategy, il a déboursé plus d’un milliard de dollars pour acquérir un peu plus de 10 000 bitcoins supplémentaires.

La méthode a changé : cette fois, le financement passe par des actions privilégiées. Une première dans ses activités. Et sans surprise, ç’a relancé le débat sur le niveau de risque assumé, surtout avec un prix moyen d’achat supérieur à 70 000 dollars l’unité.

Mais le message est clair : il n’est plus question d’attendre, quand on croit à Bitcoin comme actif monétaire de demain, on renforce sa position, quels que soient les critiques.

Trump Media veut son ETF crypto

Pendant ce temps-là, un autre acteur a fait parler de lui. Le groupe Trump Media & Technology, lié au président américain, a déposé une demande pour lancer un ETF hybride combinant Bitcoin et Ethereum.

Le détail de l’allocation – 75 % BTC, 25 % ETH – n’a rien d’extravagant. Ce qui étonne davantage, c’est le timing. L’entreprise poursuit aussi son ambition de constituer une réserve de plusieurs milliards en BTC et de développer un stablecoin adossé au dollar.

L’initiative suscite des réactions mitigées. Autrement dit, elle confirme que même les structures à forte exposition politique cherchent désormais à s’ancrer dans l’univers crypto.

Un marché qui suit, sans trembler

Côté marché, les réactions n’ont pas tardé. Le Bitcoin a brièvement franchi les 108 000 dollars dans la journée, avant de se stabiliser.

Des hausses ont aussi été enregistrées sur Solana, Hyperliquid, et quelques altcoins comme XRP ou Chainlink, avant de commencer à perdre plusieurs points de pourcentage plus tard en journée.

Rien d’incroyable, mais une dynamique nette, alimentée par l’impression que les acteurs institutionnels prennent le relais.

Vers un cadre clair pour les stablecoins

Dans les couloirs du Congrès américain, un autre dossier avance, Le GENIUS Act. Un projet de loi encadrant les stablecoins à l’échelle fédérale est en passe d’être adopté par le Sénat.

S’il entre en vigueur, il ouvrira un cadre clair pour les émetteurs dépassant les 10 milliards de capitalisations. Une clause prévoit même l’entrée de grandes entreprises non financières dans le jeu.

Il est encore trop tôt pour mesurer l’impact réel de ce texte, mais l’intention est claire : transformer les stablecoins en rails monétaires modernes. Tout cela sans que les banques centrales aient à s’exposer directement.

Le Vietnam, terrain d’innovation régulée

Enfin, loin de Washington, le Vietnam a discrètement marqué un point. Sa nouvelle loi sur l’industrie numérique, adoptée quelques jours plus tôt, intègre officiellement les cryptoactifs dans le droit national.

Ce changement, effectif dès janvier 2026, s’accompagne de mesures incitatives : exonérations fiscales, visas pour talents étrangers, soutien direct aux startups blockchain.

Le pays espère, à travers cette régulation, sortir de la zone grise en matière de conformité internationale, tout en attirant les investissements étrangers.

Un écosystème qui s’ancre dans le réel

Ce 16 juin ne restera peut-être pas dans les manuels comme un tournant net, un avant-après. Mais dans les faits, les lignes bougent. Lentement parfois, brutalement ailleurs.

Des entreprises cotées achètent du Bitcoin comme elles achèteraient de l’or. Des institutions politiques dessinent un cadre stable pour les actifs numériques. Et des marchés, accueillent ces signaux avec calme.

Rien n’est encore coulé dans le béton, évidemment. Mais une chose est sûre : Bitcoin et les cryptos ne sont plus en marge. Ils s’installent occasionnellement sans faire de bruit, là où on ne les attendait pas forcément.

Par Marc Rodrigue

Arpentant le web depuis la fin des années 90 Marc Rodrigue a su développer une curiosité pour les nouvelles technologies le rendant passionné notamment de ces nouvelles monnaies numériques. Son but est simple : permettre à tout le monde de s'informer et d'apprendre davantage sur l'univers des crypto-monnaies.

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